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Céline

Edith Veiga

Sont trois jeunes garçons
SÂ’en allant à la guerre
SÂ’en allant à la guerre
Tout droit en regrettant
Tout droit en regrettant
Bien leurs maîtresses.

Le plus jeune des trois
Regrettait bien la sienne
Regrettait bien la sienne
Et il a bien raison
CÂ’est la plus jolie fille
De tous les environs

Le bon soldat sÂ’en va
Trouver son capitaine
“Bonjour, mon capitaine”
“Donnez-moi mon congé”
“Pour allez voir Céline”
“Qui ne fait que pleurer...”

Son capitaine répond
Comme un homme de guerre
Ton joli passeport
Va tÂ’en, va voir ta fille
Tu reviendras dÂ’abord.

Puis le galant sÂ’en va
Au château de son père
“Bonjour mon père, ma mère
Bonjour mes chers parents
Sans oublier Céline
Que mon coeur aime tant”

Son père lui répond:
“Mais ta Céline est morte
Mais ta Céline est morte,
Est morte en tÂ’appelant.
Son corps est dans la terre,
Son âme, au Paradis.”

Puis le galant sÂ’en va
Pleurer dessus sa tombe
“Céline, ma Céline,
Parle, parle, parle-moi!
Mon coeur se désespère
De jamais plus te voir...”
Céline lui répond:
“Ma bouche est pleine de terre
Ma bouche est pleine de terreÂ…
La tienne est pleine dÂ’amour!
Je garde lÂ’espérance
De te revoir un jour...”

Le bon soldat sÂ’en va
Trouver son capitaine
“Bonjour, mon capitaine!
Me voici de retour
Puisque Céline est morte,
Je servirai toujours...”






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